Malgré une base d’abonnés qualifiée et des bonnes pratiques respectées, vos emails finissent en spam. En creusant, vous découvrez que votre IP est blacklistée. Une des causes possibles : le Snowshoe Spamming.
Cette technique, exploitée par les spammeurs, consiste à disperser les envois sur plusieurs IPs et domaines pour contourner les filtres anti-spam. Malheureusement, certains expéditeurs légitimes peuvent être pénalisés involontairement. Comprendre le phénomène et savoir comment l’éviter est essentiel pour protéger votre réputation d’expéditeur.
Comment le Snowshoe Spamming impacte la réputation des expéditeurs ?
Le Snowshoe Spamming repose sur un principe simple : au lieu d’envoyer un volume d’emails important depuis une seule adresse IP (ce qui déclencherait des alertes), les spammeurs répartissent leurs envois sur plusieurs IPs et domaines. L’objectif ? Diluer leur empreinte pour passer sous les radars des fournisseurs de messagerie.
Le nom vient de la raquette à neige (snowshoe en anglais) : au lieu d’exercer une forte pression sur un point précis, le poids est dispersé sur une large surface, compliquant ainsi la détection.
Les méthodes utilisées par les Spammeurs
- Achat de multiples domaines et adresses IP pour distribuer les envois
- Variation des adresses emails d’expéditeur pour éviter les blocages
- Envoi de petits volumes par IP
- Modification subtile des contenus pour contourner les filtres sémantiques
Les fournisseurs de messagerie tels que Gmail, Outlook et Yahoo analysent et mettent à jour leurs algorithmes pour détecter ces pratiques. Mais ce processus peut aussi impacter des expéditeurs légitimes qui utilisent plusieurs IPs pour optimiser leurs campagnes.
Pourquoi même les expéditeurs légitimes peuvent être impactés ?
Les filtres anti-spam ne se contentent pas d’analyser le contenu des emails. Ils évaluent également des critères liés à l’infrastructure d’envoi, aux habitudes d’expédition et à l’engagement des destinataires. Un expéditeur qui change régulièrement d’IP, qui envoie des volumes variables ou qui utilise un trop grand nombre de domaines peut être assimilé à un Snowshoe spammer.
Des sites, comme Spamhaus ou Google Postmaster Tools, compilent ces données et attribuent une note de réputation aux domaines et aux IPs. Une réputation négative peut entraîner une baisse des taux de délivrabilité et faire atterrir vos emails en spam.
L’un des facteurs les plus problématiques est les IPs mutualisées. Lorsque plusieurs entreprises partagent la même plage IP, elles héritent collectivement de sa réputation. Si l’un des expéditeurs adopte des pratiques douteuses, l’ensemble des utilisateurs de cette IP peut en pâtir. Il y a donc un risque accru de mise en spam ou de blocage total. Les entreprises utilisant un fournisseur d’email mal réputé sont également vulnérables, car elles peuvent être associées à des infrastructures identifiées comme problématiques.
Enfin, la multiplication des domaines d’envoi peut aussi jouer en défaveur des expéditeurs. Modifier fréquemment son domaine principal, utiliser des sous-domaines sans historique de réputation ou envoyer depuis plusieurs noms de domaine sans stratégie claire peut éveiller les soupçons et nuire à la délivrabilité.
Comment éviter d’être pénalisé par une suspicion de Snowshoe Spamming ?
Pour éviter d’être accusé de « Snowshoe Spamming », il faut une infrastructure d’envoi stable et une stratégie d’expédition claire.
L’envoi d’emails doit également être progressif et régulier. Une augmentation soudaine du volume d’envoi ou un changement trop fréquent de domaine peuvent être perçus comme des signaux suspects. Il est recommandé d’établir un historique de réputation en maintenant un volume constant et en limitant le nombre de modifications dans son infrastructure.
L’authentification des emails joue un rôle clé dans la validation de la légitimité d’un expéditeur. La mise en place des protocoles SPF, DKIM et DMARC permet de prouver que les emails envoyés sont bien légitimes et n’ont pas été usurpés. Une mauvaise configuration de ces protocoles peut entraîner un taux de rejet élevé et impacter négativement la délivrabilité.
Gardez toujours un œil sur la réputation de votre domaine et de vos IP. Il existe des outils super pratiques comme Talos Intelligence, MXToolbox ou Google Postmaster Tools qui vous aident à suivre comment votre réputation évolue et à identifier les alertes en amont.
📌 Google Postmaster Tools : Analyse la réputation de votre domaine et l’impact sur Gmail.
📌 Talos Intelligence (Cisco) : Vérifie si votre IP est perçue comme suspecte par les fournisseurs de messagerie.
📌 MXToolbox & Spamhaus : Détecte si votre IP ou votre domaine figure sur une liste noire.
Si votre réputation est classée comme “Médiocre” ou “Mauvaise”, il faut intervenir.
IP Mutualisées et Snowshoe Spamming : Un Risque Sous-Estimé
Lorsque vous utilisez une IP mutualisée, vous partagez votre réputation avec d’autres expéditeurs. C’est une solution pratique et économique, mais elle peut aussi poser un problème si certains utilisateurs de cette IP adoptent des pratiques douteuses, y compris le Snowshoe Spamming.
Si un spammeur utilise votre IP partagée pour disperser ses envois et contourner les filtres anti-spam, cela peut impacter toute la réputation de l’adresse IP, y compris la vôtre. Résultat ? Vos emails risquent d’être bloqués ou d’atterrir en spam, même si vous respectez toutes les bonnes pratiques.
Snowshoe Spamming : Comment les Fournisseurs de Messagerie Réagissent-ils ?
Les principaux fournisseurs de messagerie comme Gmail, Outlook et Yahoo appliquent une tolérance zéro face au Snowshoe Spamming, renforçant constamment leurs filtres anti-spam. Si votre réputation d’expéditeur est compromise, vos emails risquent de ne jamais atteindre la boîte de réception. Il se base fortement sur l’engagement utilisateur (ouvertures, clics, réponses) pour évaluer la légitimité des expéditeurs.
Tester et auditer votre délivrabilité des emails
Afin d’assurer l’efficacité de vos campagnes, il est important de vérifier où atterrissent réellement vos campagnes emailing. Des outils spécialisés comme GlockApps permettent de simuler l’envoi vers différents fournisseurs de messagerie et d’analyser leur placement dans la boîte de réception, la boîte de spam ou dans l’onglet promotions. De leur côté, des plateformes comme Litmus offrent une prévisualisation du rendu de vos emails sur plusieurs clients de messagerie, garantissant ainsi une expérience optimale pour vos destinataires.
En cas de baisse soudaine de votre taux d’ouverture ou d’anomalies dans la réception de vos messages, un audit complet de votre infrastructure est nécessaire. Celui-ci comprend la vérification de vos protocoles d’authentification (SPF, DKIM et DMARC), l’analyse de vos adresses IP et domaines, ainsi que l’optimisation de l’initialisation des nouvelles adresses IP pour éviter tout blocage potentiel.
Ne laissez pas ces problèmes nuire à vos performances. Chez MailSoar, nous réalisons des audits approfondis pour identifier et résoudre les facteurs limitant votre délivrabilité. Contactez-nous dès aujourd’hui pour un diagnostic détaillé et des recommandations adaptées à votre activité.
MailSoar : Votre allié pour éviter les erreurs et améliorer votre délivrabilité
La délivrabilité des emails peut vite devenir un casse-tête. Entre les filtres anti-spam, la gestion des IPs et la réputation d’expéditeur, il est parfois difficile de comprendre pourquoi certains emails n’arrivent pas en boîte de réception.
Nous analysons votre infrastructure email pour identifier les points d’amélioration, qu’il s’agisse d’un paramétrage technique, d’une mauvaise réputation ou d’un risque d’assimilation au Snowshoe Spamming. Ensuite, nous mettons en place des solutions adaptées pour stabiliser votre délivrabilité et garantir que vos messages atteignent bien leurs destinataires.
Si vous avez des doutes sur vos performances d’envoi ou que vous souhaitez éviter des problèmes de placement en spam, nous sommes là pour vous aider. Contactez-nous et voyons ensemble comment améliorer votre délivrabilité.