Si vous envoyez des emails professionnels, vous avez sûrement déjà rencontré des problèmes de délivrabilité. Qui n’a jamais rêvé de voir ses messages atterrir directement dans les boîtes de réception et non dans les spams.
Heureusement, il existe des solutions pour améliorer la confiance des serveurs de messagerie en vos envois. L’une d’elles est le Sender Policy Framework (SPF), un protocole pour l’authentification des emails et éviter l’usurpation de votre domaine.
Pourquoi SPF est-il important pour la sécurité et la délivrabilité des emails ?
Imaginez que quelqu’un utilise votre adresse email pour envoyer des messages frauduleux. Non seulement cela peut nuire à votre réputation, mais cela risque aussi de faire bannir votre domaine des serveurs de messagerie. C’est exactement ce que SPF permet d’éviter.
Grâce à SPF, vous indiquez quels serveurs sont autorisés à envoyer des emails en votre nom. Cela réduit le risque que vos emails légitimes soient marqués comme du spam et protège votre domaine contre le phishing et les tentatives d’usurpation d’identité.
SPF fonctionne de paire avec DKIM (qui ajoute une signature numérique à vos emails) et DMARC (qui définit une politique globale pour protéger votre domaine). Ensemble, ces protocoles renforcent la fiabilité de vos envois.
Comment fonctionne l’enregistrement SPF ?
SPF repose sur un enregistrement DNS qui agit comme une liste blanche des serveurs autorisés à envoyer des emails pour votre domaine.
Un email ou une campagne marketing est envoyé à un destinataire depuis votre domaine d'envoi.
Le serveur de réception vérifie si l’adresse IP de l’expéditeur figure bien dans l’enregistrement SPF du domaine.
Si l’adresse IP est autorisée, l’email passe. Sinon, il risque d’être rejeté ou marqué comme suspect.
À quoi ressemble un enregistrement SPF ?
Un enregistrement SPF est une simple ligne de texte ajoutée dans les paramètres DNS de votre domaine. Voici un exemple d’enregistrement :
v=spf1 include:exemple-mail.com include:autre-serveur.com -all
Décryptons cette ligne :
- v=spf1 : indique qu’il s’agit d’un enregistrement SPF
- include:exemple-mail.com : autorise les serveurs de ce service (comme Gmail, MailChimp, Yahoo, …) à envoyer des emails en votre nom
- -all : signifie que les serveurs non listés précédemment seront rejetés
Une configuration bien pensée évite que vos emails soient bloqués à tort et protège votre réputation d’expéditeur.
Comment mettre en place l'enregistrement SPF ?
La configuration SPF se fait directement dans les paramètres DNS de votre hébergeur (OVH, Google Domains, etc.). Voici les étapes générales :
Connectez-vous à votre interface de gestion DNS sur votre serveur.
Ajoutez un nouvel enregistrement TXT.
Insérez votre configuration SPF.
Enregistrez les modifications et attendez la propagation.
Testez votre configuration avec un outil de vérification SPF.
Certaines plateformes comme Google Workspace ou Microsoft 365 fournissent des enregistrements SPF prêts à l’emploi, ce qui simplifie grandement l’opération.
Les erreurs courantes avec SPF et comment les éviter
Même si SPF est un outil puissant, il peut causer des problèmes s’il est mal configuré. Voici quelques erreurs fréquentes :
Trop de recherches DNS
SPF est limité à 10 recherches DNS maximum. Si vous dépassez cette limite, votre enregistrement peut être ignoré.
Oublier d’inclure un serveur d’envoi
Si vous utilisez plusieurs services pour envoyer des emails (Gmail, Outlook, Mailchimp, etc.), assurez-vous d’inclure leurs serveurs dans votre enregistrement SPF.
Syntaxe incorrecte
Un espace manquant ou une directive mal placée peut rendre SPF inefficace. Vérifiez toujours votre configuration avec un outil comme MXToolbox.
Pourquoi SPF seul ne suffit pas ?
SPF est une bonne première étape, mais il ne protège que l’adresse IP de l’expéditeur. Il ne garantit pas que le contenu du message n’a pas été altéré en route. C’est là qu’une signature DKIM et DMARC entrent en jeu.
- DKIM ajoute une signature numérique à vos emails, garantissant leur authenticité.
- DMARC Domain Based Message Authentication Reporting Conformance, impose une politique stricte sur la manière dont SPF et DKIM doivent être appliqués.
Utiliser ces trois protocoles, SPF, DKIM et Dmarc vous permettent d’éviter de nombreux problèmes de délivrabilité et d’augmenter la confiance des services de messagerie en vos envois.
Un suivi et une mise à jour régulière de SPF pour des performances optimales
L’authentification des emails est un processus qui ne se limite pas à une configuration initiale. Votre infrastructure d’envoi peut évoluer au fil du temps. Vous pouvez changer de prestataire, ajouter de nouveaux services ou modifier votre configuration DNS. Il faut donc surveiller votre enregistrement SPF et de l’ajuster en conséquence si besoin.
Un bon moyen de garder le contrôle est de consulter vos rapports DMARC. Cela vous permet de détecter d’éventuels envois non conformes. Tester aussi régulièrement votre SPF sender avec des outils pour vous assurer qu’il fonctionne et n’entraîne pas de faux positifs qui pourraient nuire à votre communication.
Comment vérifier que votre SPF fonctionne bien ?
Une fois votre enregistrement SPF en place, il est crucial de le tester. Des outils comme MXToolbox ou Google Admin Toolbox permettent de vérifier si tout est bien configuré.
Il est aussi recommandé de surveiller régulièrement vos rapports DMARC pour identifier les éventuels problèmes et ajuster votre configuration si nécessaire.
Protégez vos emails et améliorez leur délivrabilité
SPF est un outil indispensable pour éviter que vos emails ne soient marqués comme spam ou utilisés par des cybercriminels. Bien configuré, il protège votre domaine et améliore votre réputation d’expéditeur.
Mais pour une protection de vos emails, pensez à activer également DKIM et DMARC. Une bonne combinaison de ces protocoles garantit que vos emails arriveront bien dans la boîte de réception de vos destinataires.
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